Les Légrémis font le pont ! (enfin ... la passerelle)
On s'en souviendra des épisodes cévenols de l'automne dernier !
Les crues et débordements répétés nous ont emporté nos talus, nos murs, nos routes et aussi ... notre passerelle enjambant le Rioufol, sous Magny. Et ça, foi de Légrémis, ça ne pouvait pas rester en l'état. Décision fut prise d'en reconstruire une autre, encore plus costaude que la précédente.
Un beau matin de janvier (enfin, relativement beau !) une dizaine de Légrémis se retrouvent donc au plein milieu de nulle part avec armes et bagages. Entendez : loin des routes goudronnées, sur un méchant chemin forestier bien pentu. Bois pour construire une nouvelle passerelle, marteaux, pelles, pioches, groupe électrogène, sacs de ciment ... tout y est.
Une fois arrivé sur place, 50 mètres plus bas, avant de se retrousser les manches on s'organise. Enfin les hommes ... parce que les femmes, elles, sont déjà au boulot ! C'est qu'il faut descendre tous ces rondins qui serviront à la passerelle.
Les troncs de support sont tirés à hue et à dia par une équipe de beaux costauds (Roland, Daniel, René et Jean-Claude) pour leur faire dégringoler la pente. Dans peu de temps ils seront solidement fixés et enjamberont le ruisseau.
Et vas-y que je fore, que je cloue, que je scie, que j'prépare du mortier ... On se prend les pieds dans les sangles, la tête dans les ronces, de l'eau dans les godasses ... Mais mine de rien ça trime sec et le travail avance bien.
Midi déjà ... nos estomacs dans les talons et les gosiers à sec, il est plus que temps de faire la pause. Elisabeth nous a fristouillé de quoi nous réchauffer et calmer nos estomacs qui crient famine et Jean-Pierre nous sert son délicieux rosé ! Merci à vous deux pour votre accueil !
Bon ! C'est pas tout ça ! Il y a encore pas mal de boulot et si ça continue nous n'aurons plus aucune envie de le terminer. En route ...
Nous voila repartis.
Daniel et Jean-Claude préparent le mortier pour sceller l'assise de la passerelle de part et d'autre de la rivière. René perce des trous de fixation dans la roche, Jean-Pierre maçonne, tronçonne et cloue, Marcelle, Régine, nos deux Elisabeth et Babette, n’arrêtent pas de traverser la rivière pour amener des matériaux, tout ça sous l’œil attentif d'Yves qui réalise son reportage. Notre présidente nous demande s'il est possible de placer un garde-corps pour plus de sécurité. Nous avons également amené une toile antidérapante à fixer sur le tablier de la passerelle parce qu'à la longue, le bois verdit et devient glissant.
Nous continuons le travail qui progresse bien. La passerelle se termine et la structure du garde-corps est en place.
Tout n'est pas encore 100% terminé, mais le soir tombe et il est temps de rentrer. Nous terminerons les quelques petits travaux restants demain.
Ah ! Nous sommes fiers de notre travail !
Yves De Saedeleer