Chauds les Marathons, chauds !
Alors voilà, avec Nono, il y a quelques semaines, on s’est décidé à courir le Marathon de l’Ardèche dans la vallée de l’Eyrieux en duo, dimanche 4 septembre 2016 sous les couleurs des Légremis. Pour simplifier on va dire le Marathon de l’Eyrieux c’est plus compréhensible !
Autant le dire de suite, nous n’avons pas gagné la course ...
C’est ainsi qu’il a fallu se lever à 6h un dimanche (la vie de runner est une galère...), pour retrouver Marcelle, notre chère présidente, et Nono, le spécialiste du trail, à St Sauveur. En route pour La Voulte ! Au passage, nous prenons un coureur du relais 4x10 kms à St Fortunat.
Retrait du dossard 327, du bracelet de relayeur, et préparatifs de départ, fiers de notre T-shirt tout neuf du trail des châtaigniers.
8h30, départ ! Le vaillant Nono s’élance avec les 200 autres. Saurez-vous le reconnaitre sur la photo dans la foule des runners ?
1er relais pour le 4X10 kms à St Fortunat. Avec impatience et Marcelle, l’œil sur le chrono nous attendons le passage de notre champion. Le voilà, à 1h 09’ 51’’ du départ. Vas-y Nono !
On saute dans la voiture pour rejoindre St Sauveur, car le prochain relais ça va être à moi. Ça coince pour remonter la vallée, des voitures partout, une déviation aux Ollières, le stress monte mais je suis sur place à 10h prêt à prendre le relais, le bracelet électronique bien sûr mais surtout le bâton confectionné par Marcelle, qu’il faudra mener jusqu’à l’arrivée.
10h 50, Nono apparait au détour du Collège, entouré par René et Marcelle qui courent avec lui depuis le Moulinon. Je récupère le bracelet, et le bâton entre les dents me voilà parti.
Surtout ne pas s’emballer, attendre que le corps soit pleinement en mouvement. Les premiers kilomètres vont bien, j’avale tranquillement les gravillons de la dolce via, et je remonte sans forcer plusieurs coureurs. Au pont de la Roche, je rends le bâton à Isabelle et Régine (merci les filles) et de l’autre côté de l’Eyrieux, c’est Gluiras et Geyx (coucou Jean Pierre !). Marcelle, René et Patrice sont au pont du Moulinas.
Je poursuis en dosant bien mes efforts, ne pas se laisser entraîner par l’envie d’accélérer, maintenir l’allure, blaguer avec ceux que je dépasse ... Passage au pont de Chervil à 11h 49, il fait déjà chaud. A partir de là, finis les parcours à l’ombre, la douce voie devient la chaude voie : j’avance par 30 ° (à l’ombre ...), sous un soleil de plomb, sur le noir du goudron par moment, contre le rocher noir qui chauffe depuis ce matin. Je cherche l’ombre maigre des arbres transpercés de soleil, en allant d’un bord du chemin à l’autre ; à chaque ravitaillement deux verres d’eau et un troisième sur la tête pour refroidir la machine. Longue pause au ravito de Moins ; la fraicheur du tunnel de Sarny est une récompense, et puis ça recommence à bouillir. Je chemine un moment avec une marathonienne qui peine comme moi, et me demande où on en est. Encore 4 kilomètres et la punition prendra fin, avec une bière bien fraiche, et une trempette à la base nautique Eyrium.
En attendant, la température continue de monter, et même la route s’y met ! Ce n’est que la côte du pont des Collanges, ça y est, on arrive ! 1 kilomètre me dit le signaleur, d’ailleurs Nono et René sont là avec le bâton-relais des Légremis. Y’a plus qu’à allonger la foulée pour gratter quelques secondes. J’en oublie le bâton et je franchis la ligne à 13h 04’.
Ouf, 2h 10’ pour faire 19.5km ! C’est pas terrible ; 4h 33’ à deux pour les 42.195 km du marathon, on aura pas battu des records, mais l’important c’est de participer !
Petite suggestion aux organisateurs pour l’an prochain : le chauffage, faut pas l’allumer avant le mois d’octobre !!
Ali-Patrick