Calanques en Février

Publié le par Lou Reïgis

Le Week-end de la Saint Valentin, une troupe de Légremis amoureux de la rando, s'est rendu près d'une Méditerranée au bord de la crise de nerf.
Depuis le temps qu'elle nous attendait... !
Son accueil fut frileux, et il fut -2 degrés que nous nous en retournâmes dans nos pénates Ardéchoise, histoire de snober cette capricieuse.
Mais mon cher Caminarès ayant recueilli une coupe salée à ses lèvres portées, ce baisé amoureux calma la grande bleu, et, sur les coups de l'apéro, son amant le soleil, pas jaloux pour deux sous, vint trinquer en trique-madame aux tripots de ses calanques.
Sormiou, Morgiou, Sugitton, nous les avons toutes passées en revue dans une tournée des Grands Ducs de haute tenue. Sa Majesté l'astre Solaire teint son rang avec dignité et componction, et s'écroula ivre mort dans les bras des collines, quand la Méditerranée s'en alla jeter l'encre dans les parages d'un ciel de nuit.
Quel week-end mes amis ! Caminarès aura l'occasion de vous raconter par le menu les exploits des acteurs d'un terrain de jeux superbe pour qui n'est pas ensablé des mirettes ou sujet aux ampoules de panards et autres genoux cagneux.
Personne ne s'attarda devant les Beaumettes, haut lieu de villégiature de la truanderie Marseillaise, point de départ de la rando, et s'il y avait parmi nous quelques collets montés, gageons que l'idée de la corde de pendu leur donna la chair de cou.
Jusqu'à Sormiou on ne peut pas dire que les difficultés auscultaient nos entrailles. Hormis la froidure évoquée en préambule sibyllin, nous eûmes tôt fait de nous réchauffer sous les auspices de l'amant de la mer, conjugué à une pente vaillante de fière résignation. Et si vous voulez savoir si Sormiou vaut le coup d'oeil, et bien allez y voir vous même qui ne savaient pas faire un pas devant l'autre sans gémir des arpions, 
ou contentez vous de la photo...
Je ne vous parlerez pas du col du Renard, quelques poules en crampons et bâtons y ont laissé des plumes, qu'un mistral gagnant à joyeusement dispersé sous le regard goguenard et attendri d'un Caminarès des grands jours.
Et la descente sur Morgiou fut une épopée digne des plus grandes aventures humaines, celles que la mémoire perpétue quand elle n'a plus grand chose à se souvenir. Escalade de rochers et passage d'échelle de valeur ou les degrés de dignité se mesure à l'aune des réalités sournoises des tripes et boyaux à rendre, tel fut le prix à payer pour goûter aux havre d'un trou normand à Sugiton.
Il était dit que nous boirions nos gourdes et celles des autres jusqu'à la lie, car Sugiton nous suggéra un digestif douteux à remonter nos estomacs dans les talons que nos femmes d'ailleurs portaient hauts.
Si bien que la troupe décimée par une fatigue heureuse, prémice d'une Saint Valentin arrosé de roses et de rosé de Provence, s'en fut dans la nuit Marseillaise chercher quelques raisons de croire du coté de l'Estaque que la bouillabaisse à toujours aussi bonne réputation... Comme notre  Régine qu'on alla pêcher sous un phallus de verre et qui attend encore son aïoli...


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