Le Château de Brion
Par un temps splendide de printemps précoce, une dizaine de randonneurs primesautiers, dégagés des froidures cérébrales hivernales, se sont retrouvés Place du Serre à Le Cheylard (bled pommé d'Ardèche profonde...).
L'objectif avoué est de grimper enfin sur le Rocher de Brion, comme une revanche de la montagne à vaches sur celle de l'orgueilleuse Alpine. Faut dire que nombre de sac à dos, varices, rhumatismes, asthme et autres privilèges de l'âge se portent comme une punition des Andes.
C'est ainsi que quelques rombières de la Sécu ahanèrent avec bonheur en grimpant le raidillon sur Sarméo.
Ce haut lieu patronymique est posé sur un Serre entre deux petites montagnes en pays des Boutières. Allez donc savoir pourquoi une petite émotion me traverse le coeur à l'évocation de ces fermes Sarméo autrefois habités par des paysans cul-terreux, dont un de leur lointain descendant vaque aujourd'hui sous les ors du Château de Versailles du XIVème Louis Capet...
Le pique nique est prit à l'abris des ruines de ce que fut un château féodal typique des alentours de l'an mille. Erigé par la noble famille des Chapteuil du Velay, ce dyke basaltique offre au regard outre ses prismes de basaltes groupés en colonne d'orgues, un panorama époustouflant sur les monts d'Ardèche, dont le nek plus ultra est bien entendu le Mont Gerbier de Joncs.
Repas avalé, la descente s'amorce à l'embranchement de la Berche ( à ne pas confondre avec les Cros) vers le Col des Farasches.
Passé la ferme en ruine des Farasches nous laissons la fromagerie du Bouchet Raveaux (qui peut se visiter). A l'abord du village de Crezenoux, nous obliquons vers l'Eyrieux qui se traverse sur un vieux pont de pierre en plan incliné. De là nous retrouvons l'ancienne voie ferrée du CFD, en corniche sur la rivière, offrant de superbes coups d'oeil sur "gours" et "planars".
Merci à Myriam et Elisabeth, Francette et son Jean-Pierre, Béatrice, Cindy, Corinne, Joëlle, Suzanne et Monique qui firent de cette rando un joli parcours joyeux et sympatoche.