Cueillette et transformation de plantes médicinales autour du mont Mézenc
Quand on a la chance d’avoir des compétences proches de soi et qui en plus peuvent être partagées, c’est quand même une opportunité à ne pas louper ! Et de loupe il en sera question…
On avait dit le 9 juin aux Estables… C’était sans compter sur Miss Météo qui depuis mi-février nous abreuve d’eau tous les 2 jours. Même la préfecture nous prévenait « Alerte orage », pas bouger.
On est têtu chez les Legremis. C’est donc 13 personnes dont 4 nouveaux (ils se reconnaîtront) qui après avoir rempli leur devoir de citoyen ou pas, se sont amassés dans les voitures présentes direction Mézilhac. Pause à Mézilhac, le temps de papoter sur la place et on repart.
Arrivés aux EStables, Nathalie nous attend déjà pour un accueil plus que chaleureux et accompagné de boissons chaudes et de viennoiseries appétissantes.
Florence est là aussi, c’est notre guide du jour. Quel guide ! Un pissenlit devient une histoire passionnante mêlant dents de lion et rosettes, capitules et racines. On observera à la loupe (je l’avais dit) une fleur de pissenlit, merveille de technicité et d’adaptation pour que le moindre courant d’air l’aide à se planter plus loin une fois fécondée.
Autre merveille, le soleil a décidé de nous accompagner (mais si mais si). Nous voilà découvreurs du trésor vivant à nos pieds : Silène, Cistre, Epilobe, Vérâtre (mort atroce assurée) à ne pas confondre avec cette chère gentiane, Alchemille, Stellaire holostée, Cereste, Phytoma, Mouron…
Regardez, Observez (vous reprendrez bien un peu de loupe), Comptez, feuille, pétale, pistil, genou (si si genou) tout un vocabulaire qui rappelle les cours de SVT mais là on le touche le vocabulaire, on le triture, on se l’approprie le temps d’une ballade.
Nous voilà cueilleurs : jeunes feuilles de myrtillier, petits bourgeons d’épicéa (tu vois Stéphane j’ai retenu) et jeunes feuilles de framboisiers.
Ça y est, on rend les loupes… Il est déjà 12 h 30 et on doit rentrer. Entourés de ces jeunes étudiants en résidence aux Estables, on se croit dans un campus, on a perdu 20 ans (allez 35). On déjeune sur l’herbe, le panorama est superbe, le temps est suspendu comme il peut l’être parfois.
Le café nous rappelle à l’ordre, il va falloir y retourner.
Michel en profite pour nous parler du vivant, des intentions de Dame Nature et de masse critique qui rappelle que rien n’est figé mais que ça peut prendre quelques années quand même.
On rentre pour commencer les ateliers : d’abord du vin médicinal préparé avec nos cueillettes, ensuite du vinaigre des 4 voleurs et enfin un baume pour nous adoucir s’il le fallait. Tels des alchimistes, on pèse, on tare, on mélange, ici une pipette, là un bain-marie, là-bas des clous de girofle… La précision est de mise, pas moins, pas plus, sinon ça explose (enfin, ça on l’a évité).
Il est 16 heures, le temps est gris, l’eau arrive suivie de près par les grêlons. Une dernière tisane, le moment est tellement doux qu’on a du mal à partir. Allez, on profite d’une accalmie pour rejoindre les voitures et se quitter.
Merci Nathalie et à Florence pour votre bienveillance et votre générosité !
Merci les nouveaux pour votre bonne humeur !
Merci Dame Nature de nous avoir accompagnés avant le déluge de fin de journée aux Estables. La préfecture l’avait dit « Alerte Orage – pas bouger », on l’a fait et pour cette fois, on a super bien fait ☺
François